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MessageAuteur / Date

Bonjour, bonsoir.

Comme vous le savez sans doute, j'ai, il y a plusieurs cyclames, proposé aux habitants de la cité des brumes de remplir un petit sondage afin de nous permettre de mieux connaitre notre Ordre. Dans sa politique, sa société, ses valeurs...
Vous avez été soixante deux à répondre à ce sondage, vous avez de très loin dépassé mes espérance, et pour cela, je ne peux que vous remercier.

Sachez que pendant tout un septiel, j'ai analysé les réponses individuelles afin d'en retirer les blagues visibles, sans en trouver aucune.
Enfin, sachez que le Membre Wael s'est occupé de mettre en relations les différents résultats à une époque où nous n'avions que cinquante quatre réponses. Cependant, les chiffres n'ont que peu évolués entre temps.

Voici les résultats sur 62 sondés :

Combien de recherches avez vous mené à bout totalement seul(e) par vos propres expériences ?
38% - Aucune.
33% - Moins de cinq.
18% - Plus de dix.
11.5% - Moins de dix.

Combien de recherches avez vous mené à bout avec l’aide d’au moins un membre de l’Ordre ?
34% - Moins de cinq.
29,5% - Aucune.
18% - Moins de dix.
18% - Plus de dix.

Êtes vous membre d’une guilde ? Si non, souhaitez vous en rejoindre une en particulier ?
69% - Je suis déjà membre d’une guilde.
18% - Je ne suis pas membre mais souhaite en rejoindre une.
13% - Je ne suis pas membre d’une guilde et aucune ne m'intéresse.

Vous sentez vous apprécié de la majorité de l’Ordre ?
43% - Je ne me sens pas assez important pour que l’Ordre puisse porter un jugement sur moi.
39% - Oui.
18% - Non.

A quel point admirez vous l’Ordre en tant que structure sociale ?
5,8/10

(Note : Les résultats se distribuent largement dans les extrêmes. Les 4,5,6 sont en très forte minorité par rapport aux 2/3 et 7/8

Vous sentez vous représenté par le conseil et ses décisions ?
49% - Je ne me préoccupe pas du conseil et de ses décisions.
33% - Oui.
18% - Non.

Que pensez vous des antiques valeurs de notre Ordre ?
57% - Je les approuve mais trouve que l’Ordre a tendance à ne pas les respecter.
29,5% - Je les approuve et trouve que l’Ordre les respecte dans sa globalité.
11,5 - Je ne les approuve pas mais trouve que l’Ordre a tendance à ne pas les respecter.
2% - Je ne les approuve pas mais trouve que l’Ordre les respecte dans sa globalité.

Trouvez vous que votre mentor a accompli ou accomplit correctement son rôle ?
47,5% - Oui.
31% - Non
13% - Mon mentor n’a pas pu accomplir son rôle pour une raison externe.
8% - Je n’ai pas de mentor

Pensez vous, de votre point de vu et avec vos connaissances, que les gradés de l’Ordre méritent leur grade ?
46% - Oui, sauf pour quelques cas à part.
29,5% - Oui, pour l’écrasante majorité des cas.
20% - Oui, pour la petite majorité des cas.
5% - Non, sauf pour quelques cas à part
0% - Non, dans l’écrasante majorité.

Pensez vous, hors considération juridique, que le concil écarlate fait partie intégrante de l’Ordre dans son comportement et sa nature même ?
58% - Non, il ne peut pas faire partie de l’Ordre.
31% - Mes sentiments sont partagés.
13% - Oui, il fait partie de l’Ordre en tant que guilde comme les autres.

Pensez vous que l’Ordre a tendance à se montrer trop laxiste sur le comportement de ses membres dans la vie de tous les jours ?
44% - Oui, je le pense.
18% - Mes sentiments sont partagés.
26% - Non, je ne le pense pas.

Pensez vous que l’Ordre a tendance à se montrer trop laxiste quand au comportement de ses membres durant une expédition, une étude, ou une mission ?
43% - Oui, et ces cas sont fréquents et mal gérés.
26% - Oui, mais ces cas sont insignifiants.
16% - Non, ces cas sont rares et bien gérés.
15% - Non, mais ces cas posent problème.

Quelle opinion avez vous sur le pouvoir politique du conclave ?
51% - Je pense que le conclave a beaucoup de pouvoir et l’utilise.
26% - Je pense que le conclave a beaucoup de pouvoir et à tendance à l’utiliser de façon maladroite.
16% - Je pense que le conclave a peu de pouvoir, mais l’utilise intelligemment.
7% - Je pense que le conclave a peu de pouvoir et à tendance à l’utiliser de façon maladroite.

A quelle fréquence lisez vous les archives ?
44% - Je lis systématiquement toutes les archives.
36% - Je lis régulièrement les archives, mais donne priorité à celles qui m’interessent.
11,5% - Je lis relativement rarement les archives, mais tente de prendre connaissance des points les plus importants.
5% - Je ne lis que rarement les archives, et / ou lis surtout celles qui m'intéressent.
3% - Je ne lis presque jamais les archives.


A quelle fréquence écrivez vous vos archives ?
49% - Je n’écris que rarement des archives et ne le fait qu’en cas de nécessité.
25% - Je n’écris presque jamais, ou strictement jamais d’archive car je n’en ai pas l’envie.
23% - J’écris régulièrement des archives quand je sens qu’il le faut.
3% - J’écris régulièrement des archives à chaque événements.

Vous sentez vous perdu dans votre grade ?
41% - Non, je me sens pleinement épanoui dans mon grade.
21% - Non, mais il m’arrive de décrocher et de me sentir immobilisé par mon grade.
18% - Oui, et je ne parviens plus à me motiver et me ressaisir.
13% - Je ne me retrouve pas dans les réponses proposées.
7% - Oui, mais je parviens malgré tout à me ressaisir régulièrement.

Quelle place accordez vous à la recherche pour la recherche au sein de l’Ordre ?
51% - Une place de second plan, la recherche est une préoccupation de certains membres de l’Ordre.
36% - Une place de premier plan, la recherche est une préoccupation centrale de l’Ordre et de ses membres.
13% - Une place de dernier plan, la recherche n’importe qu’à une minorité de membres de l’Ordre.

Quelle place accordez vous au social au sein de l’Ordre ?
54% - Une place de premier plan, l’Ordre est avant tout un regroupement d’individus qui vivent ensembles.
39% - Une place de second plan, l’Ordre n’est pas une société basée sur le social, mais lui fait une place non négligeable.
7% - Une place de dernier plan, l’Ordre ne se comportent absolument pas comme un autre groupe d’individus.

Quelle place accordez vous à la réputation au sein de l’Ordre ?
57% - Une place de premier plan, les interactions au sein de l’Ordre se basent en priorité sur la réputation des individus qui le composent.
38% - Une place de second plan, la réputation des individus est un facteur important au sein de l’Ordre, mais pas la préoccupation centrale de ses membres.
5% - Une place de dernier plan, la réputation n’a d’importance pour aucun membre de l’Ordre ou presque.

Vous arrive t-il de vous ennuyer dans l’Ordre ?
25% - Rarement, j’ai souvent des choses à faire.
25% - Il m’arrive régulièrement de m’ennuyer, mais je trouve quelque chose à faire la plupart du temps.
16% - Il m’arrive très souvent de m’ennuyer, je n’ai que très peu de missions personnelles à accomplir.
16% - Il m’arrive très souvent de m’ennuyer, je ne peux pas accomplir mes objectifs personnels à cause de raisons externes.
13% - Il m’arrive souvent de m’ennuyer.
5% - Très rarement, j’ai toujours quelque chose à faire.
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Mise en relation des différentes réponses (62 sondés) :

17 % de ceux qui trouvent que l’Ordre est une mauvaise structure sociétale se sentent représenté par le conseil
39 % de ceux qui trouvent que l’Ordre est une mauvaise structure sociétale ne se sentent pas représenté par le conseil
43% de ceux qui trouvent que l’Ordre est une mauvaise structure sociétale ne se préoccupent pas du conseil et de ses décisions.

48% de ceux qui trouvent que l’Ordre est une bonne structure sociétale se sentent représentés par le conseil
3% de ceux qui trouvent que l’Ordre est une bonne structure sociétale ne se sentent pas représenté par le conseil.
44% de ceux qui trouvent que l’Ordre est une bonne structure sociétale ne se préoccupent pas du conseil et de ses décisions.

100% de ceux qui trouvent que les cas d’indisciplines sont rares et bien gérés trouvent que l’Ordre est une bonne structure sociale.
100% de ceux qui trouvent que les cas d’indisciplines sont un problème mais sont bien gérés trouvent que l’Ordre est une bonne structure sociale.

71% de ceux qui trouvent que les cas d’indisciplines sont fréquents et mal gérés trouvent que l’Ordre n’est pas une bonne structure sociale
27% de ceux qui trouvent que les cas d’indisciplines sont insignifiants trouvent que l’Ordre n’est pas une bonne structure sociale.
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Dans cette dernière partie, je vais mettre en lien différentes réponses du sondage afin d'en tirer des profils types (54 sondés) :


L’anti-chercheur (aucune recherches menée à bout)
20.9% des sondés.
Parmi eux, 50% considèrent que leur mentor n’a pas accompli correctement son rôle
Parmi eux, 90% lisent régulièrement ou systématiquement les archives.
Parmi eux, 60% s'ennuient souvent au sein de l’Ordre pour une raison X.
(Note, les anti-chercheurs ne comptent qu’une extrême minorité de profanes.)

Le chercheur novice (moins de 5 recherches menés à bout au total)
16% des sondés.
Parmi eux, 30% considèrent que leur mentor n’a pas accompli correctement son rôle
Parmi eux, 90% lisent régulièrement ou systématiquement les archives.
Parmi eux, 70% s’ennuient souvent au sein de l’Ordre pour une raison X.

L’érudit (plus de 15 recherches menées à bout)
19.2% des sondés.
Parmi eux, 27.3% considèrent que leur mentor n’a pas accompli correctement son rôle.
Parmi eux, 91% lisent régulièrement ou systématiquement les archives.
Parmi eux, 91% s’ennuient régulièrement au sein de l’Ordre pour une raison X.

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-> L’importance du rôle du mentor semble capitale dans l’éducation à l’étude. (On peut aussi supposer que les “érudits” sont plus anciens, et que les mentors ont tendance à être moins bons de nos jours. Mais rien ne peut le prouver.)
-> La lecture des archives ne semble pas liée à la pratique de l’étude.
-> Étonnement, plus le nombre de recherches terminés est important, plus l’on a tendance à s’ennuyer.
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Le critique (opinion défavorable de l’Ordre, en dessous de 5 étoiles)
32% des sondés.
Parmi eux, 40% ne se sentent pas représentés par le conseil. 50% ne se préoccupent pas du conseil et de ses décisions.
Parmi eux, 95% considèrent que l’Ordre ne respecte pas ses valeurs.
Parmi eux, 78% considèrent que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres dans la vie de tous les jours. Seul 5% considèrent que ce n’est pas le cas.
Parmi eux, 97% considèrent que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres en mission. Les 3% restants considèrent que ces cas pausent problèmes mais restent bien gérés.
Parmi eux, 90% considèrent que les interactions au sein de l’Ordre se basent en priorité sur la réputation des individus.

L'enthousiaste (opinion favorable de l’Ordre, au dessus de 5 étoiles)
56% des sondés.
Parmis eux, 5% ne se sentent pas représentés par le conseil et ses décisions. 49% ne se préoccupent pas du conseil et de ses décisions.
Parmis eux, 49% considèrent que l’Ordre ne respecte pas ses valeurs.
Parmis eux, 31% considèrent que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres dans la vie de tous les jours. 37% considèrent que ce n’est pas le cas.
Parmis eux, 52% considèrent que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres en mission.
Parmis eux, 40% considèrent que les interactions au sein de l’Ordre se basent en priorité sur la réputation des individus.

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-> Les Critiques se sentent extrêmement peu représentés par le conseil, les Enthousiastes se sentent à l’inverse plutôt représentés par le conseil. Les agnostiques sont à peu près aussi importants dans les deux groupes et forment la moitié de ces derniers.
-> Les Critiques considèrent en écrasante majorité que l’Ordre ne respecte pas ses valeurs, ce qui pourrait être lié au fait qu’ils considèrent en majorité que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres. Les chiffres des Enthousiastes suivent aussi ce schéma, la moitié d’entre eux considèrent que l’Ordre ne respecte pas ses valeurs, et le tiers que l’Ordre se montre trop laxiste vis à vis du comportement de ses membres.
-> Sans surprise, les Critiques considèrent quasiment dans leur totalité que l’Ordre se montre trop laxiste sur le comportement de ses membres dans la vie de tous les jours. Plus étonnant, les Enthousiastes le pensent aussi, dans leur petite majorité.
-> Les Critiques considèrent bien plus que les Enthousiastes que la réputation est le cœur de l’Ordre. On peut supposer ainsi que les Enthousiastes profitent d’une bonne réputation, et peinent ainsi à s’en rendre compte. On peut également supposer que les Critiques pâtissent d’une défiance vis à vis de l’Ordre ce qui entraîne une mauvaise réputation.
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Je vais ici mettre en relation les différentes visions de l'Ordre tel qu'il existe actuellement selon les sondés à travers l'importance qu'il donne à trois sujets : La recherche, le social, et la réputation.
Note : Il ne s’agit pas là de l’importance qu’accordent les trois S aux trois domaines étudiés, mais bien de l’importance qu’ils considèrent que l’Ordre en tant que structure sociale donne à ces domaines.


scientistes : (36% des sondés) Recherche :
Parmis eux : 37% considèrent que le social a lui aussi une place de premier plan.
Parmis eux : 54% considèrent que le social a une place de second plan
Parmis eux : 9% considèrent que le social a une place de dernier plan.
-
Parmis eux : 54% considèrent que la réputation a une place de premier plan.
Parmis eux : 37% considèrent que la réputation a une place de second plan.
Parmis eux : 9% considèrent que la réputation a une place de dernier plan.
(Note : Ils n’y a aucune corrélations entre les pourcentages similaires.)

Sociaux : (54% des sondés) Social :
Parmis eux : 24% considèrent que la recherche a elle aussi une place de premier plan.
Parmis eux : 60% considèrent que la recherche a une place de second plan.
Parmis eux : 15% considèrent que la recherche a une place de dernier plan.
-
Parmis eux : 36% considèrent que la réputation a une place de premier plan.
Parmis eux : 60% considèrent que la réputation a une place de second plan.
Parmis eux : 3% considèrent que la réputation a une place de dernier plan.

Sociétaux : (57% des sondés) Réputation :
Parmis eux : 34% considèrent que la recherche a elle aussi une place de premier plan.
Parmis eux : 49% considèrent que la recherche a une place de second plan.
Parmis eux : 17% considèrent que la recherche a une place de dernier plan.
-
Parmis eux : 34% considèrent que le social a lui aussi une place de premier plan.
Parmis eux : 54% considèrent que le social a une place de second plan.
Parmis eux : 11% considèrent que le social n’a aucune importance.

---
-> Les Scientistes sont peu polarisés. Ils mettent la réputation au même rang d’importance que l’étude au sein de l’Ordre, et le social n’est pas loin derrière.
-> Les Sociaux sont bien plus polarisés. Ils accordent une importance plus minime aux deux autres idéologies.
-> Les Sociétaux sont particulièrement cohérents dans la place qu’ils accordent aux autres idéologies. Un tier pense que la recherche et le social sont tout aussi importants que la réputation. La moitié pense que la recherche et le social sont moins importants que la réputation, et entre 10 et 20% pensent que la recherche et le social n’ont aucune importance au sein de l’Ordre.
-> Les sociétaux sont ceux qui accordent le moins d’importance à la recherche d’une manière générale.

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G.S.M.

Maréchale Sylkabe

Le 27/03/20 à 18:13


[Un feuillet est ajouté à la suite du message :]
Je m'excuse d'un certain manque de rigueur de ma part, toutes les analyses ont été réalisées à partir de 61 réponses.

Maréchale Sylkabe

Le 27/03/20 à 18:40


Interprétation personnelle :

Comme j'ai cherché à le prouver par ce sondage, il existe bien deux extrêmes politiques au sein de l'Ordre. Je les ai nommé "Critiques" et "Enthousiastes" et ils me semblent définitivement bien polarisés.
Je ne cherche pas ici à diviser l'Ordre en deux "parti" mais bien à laisser voir aux "Critiques" (dont, afin d'attester de mon parti pris, je fais partie) qu'ils ne forment qu'un tiers de l'Ordre, et aux "Enthousiastes" qu'il y a un tiers en face qui ne partage pas du tout leur point de vu sur l'Ordre en tant que structure sociale.

Plusieurs points sautent aux yeux après analyse de ces résultats :
En premier point, le plus important d'après moi, l'Ordre ne peut aujourd'hui plus se définir comme une société d'étude et de recherche. Une minorité de sondés placent la recherche comme moteur de l'Ordre là où le social, et surtout la réputation, mènent désormais cette société. Et c'est là sans parler du nombre important "d'Anti-chercheurs".
Mais qu'est-ce donc l'Ordre dans ce cas, eh bien voici ma thèse : La cité des brumes est une société de cour. Un monde ou le pouvoir ne vient ni de la recherche ni de l'argent ni des armes, mais bien de la popularité.
Le démontre l'avant dernière question, où la majorité des sondés ont répondu que c'était bien la réputation qui faisait la pluie et le beau temps au sein de la cité.
On pourrait s'offusquer face à ces chiffres, mais ils expliquent à mes yeux beaucoup plus de choses qu'ils n'en rendent mystérieuses, et c'est à cela que l'on note une théorie n'est-ce pas.
Une société de cour comme la notre n'a nécessairement pas les mêmes valeurs qu'une société technocratique et méritocratique. De là pourraient partir l'impression que l'Ordre a tendance à ne pas respecter ses propres valeurs. Une société de ce type donne aussi une importance bien plus grande au social, puisque c'est dans le relationnel que née la réputation. Quand le savoir reste en grande partie caché aux yeux de tous, (pour des raisons légitimes sans doute, il ne s'agit pas ici de remettre en question l'idée de secret.) il est très difficile de s'appuyer dessus pour se construire une réputation, et donc s'ouvrir des portes.
Dans ce monde où la popularité décide de votre avenir, il est également compliqué de prendre des décisions osés, surtout pour quelqu'un de peu populaire, voir d'impopulaire. On préféra souvent suivre la masse de peur d'être ridicule voir dangereux.
A l'inverse, elle peut aussi entraîner des comportements extrêmes, de la part d'individus mus par un désire d'ascension sociale, et donc, de spectacles égocentriques. De là peuvent sans doute partir quelques cas de comportements dangereux mais héroïques durant certains événements.
Je n'écris pas pour proposer de solutions à ces problèmes, si il s'agit bien de problèmes. Cependant, il est à mes yeux nécéssaire d'opter pour une structure sociale cohérente. Si on souhaite conserver l'idée d'une société de cour, il faut la contrôler, créer de nouvelles valeurs, de nouvelles façon de faire afin de canaliser ces élans de moqueries, d’égoïsmes, ou de popularité toxique.
Si cette structure n'est pas souhaité, il faut alors travailler à une façon de la détruire pour la remplacer par un autre model.

Un second point que je souhaiterais aborder est celui du conseil.
En premier lieu, notons l’extrême apolitisme de la cité des brumes. Près de la moitié des sondés ne se préoccupent pas du conseil et de ses décisions. Deux raisons possibles à cela : Soit ils ne s’intéressent pas à la politique et préfèrent une vie plus simple, (ou portée sur d'autres domaines) soit ils ne considèrent pas cette institution comme importante. Au vu de l'opinion que la majorité des sondés se font du pouvoir du conclave, je serais plutôt d'avis qu'il s'agit de la seconde option. Mais je n'ai aucun chiffre pour le certifier.
Parmi ceux qui se sentent concernés par cette politique municipale, 36% ne se sentent pas représentés.
Dans un régime présidentiel, ce genre de résultat est normal, mais dans un régime parlementaire, il est beaucoup plus étonnant. Le fait est que ces 36% n'ont donc pas trouvé d'orateurs pour porter leurs voix au conseil. Ou bien celui-ci ne parvient peut être simplement pas à les faire partager.
A mes yeux, le problème vient avant tout du système électoral actuel. Si on considère que ces 36% se retrouvent à peu près dans toutes les guildes et toutes les institutions, ce tiers n'a aucun pouvoir électoral. Il ne pourra jamais faire élire qui que ce soit car il ne pourra jamais se rassembler derrière un nom. A moins d'avoir un grand nombre de candidats dans chaque guilde ce qui, de ce que j'en sais, me semble très peu fréquent.
Je n'ai pas de solutions à ce problème à proposer, a part une réforme complète du système électoral, aussi, je ne m'attarderais pas sur elle.

La question du comportement des habitants de la cité des brumes dans, et en dehors de celle-ci, se pose aussi.
Nous l'avons vu plus tôt, il s'agit là sans doute en partie d'une conséquence du changement sociétale de l'Ordre, sa métamorphose en société de cour. Cependant, on ne peut décemment pas affirmer qu'il s'agit là de l'unique cause. (Ne serait-ce que pour ceux qui réfutent mon argumentaire précédent.)
Aussi, voici les interprétations que je peux en faire:
L'incivilité à l’intérieur de nos murs me semble difficile à combattre. Elle né soit d'une désacralisation des valeurs (lié ou non à la société de cour) soit à des rivalités entre guildes ou entre personnes, lié aux réputations, ou bien peut être à la vie civile (je n'imagine pas une situation de recherche qui en viendrait à créer une rivalité entre deux sujets). On ne peut à ce titre qu’espérer que la garde des brumes saura faire respecter une certaine idée de la droiture morale, mais elle devra pour ça être capable de lever son épée contre la plus solide des armures, la réputation.

L'indiscipline à l’extérieur de nos murs, en mission, me semble plus concret, et sa lutte, peut être plus évidente. Nous avons tous, je n'en doute pas, des exemples de désorganisation, de querelles d’ego, de manque, ou de surplus d'autorité pendant une mission, menant à l'échec, ou la réussite difficile de celle-ci. Les chiffres prouvent que la majorité des sondés pensent que l'Ordre se montre trop laxiste vis à vis de ces cas. Aussi, faut il les prendre en main. Mais alors comment ?
Faut il renforcer le grade ? Au risque de donner encore plus d'importance à la réputation qui, on le sait, a une grande influence sur les gradés ? A une époque même ou ce même grade ne fait plus régner l'Ordre ?
Faut il plutôt renforcer les punitions, permettre l’exécution des fauteurs de troubles, ou pire. Mais cela ne risque t-il pas d’entraîner encore plus d'immobilisme durant ces événements ?
Faut il renforcer le rôle du chef ? Au risque qu'il soit incompétent et désorganisé, et en vienne ainsi à causer plus de mal que de bien ?

Enfin, se pose la question des recherches.
Nous l'avons vu, l'Ordre n'est plus une société ou la recherche a une place centrale. En excluant l'idée d'inverser la tendance, car cela revient à discuter la fin de la société de cour dont nous parlions plus tôt, comment alors nous permettre de poursuivre notre mission d'étude du mythe ?
En premier lieu, les chiffres tendent à prouver que le mentora est primordial, on ne peut, je pense, plus se permettre de grader un profane par dessus la jambe, sans lui donner à étudier un savoir académique de base. Il est je pense nécéssaire de permettre aux apprentis abandonnés par leur mentor de s’inscrire sur un registre où ils pourront retrouver un nouveau tuteur.
La recherche a aussi été dévalué, cela me semble prouvé par les chiffres. Pour la révaluer, sans remettre en cause la place de la réputation dans la société, il serait sans doute nécéssaire de lier les deux. De transformer l'étude, et non le savoir, en moyen de progression. J'insiste sur ce point, l'étude, et non le savoir, car le savoir ne vient pas forcément de la recherche, mais aussi, en majorité des cas même, des relations. (Je n'accuse pas les érudits d'avoir copier leur savoir sur les livres de leurs mentors ou de leurs pairs plus expérimentés, mais d'avoir eu accès à une aide, voir à des lieux d'étude ou des événements particuliers, grâce à leurs relations.)

Quoi qu'il en soit, si l'Ordre veut perdurer en tant que centre du savoir, il doit se poser ces questions. La place de l'étude, la place de l'égo, et la place du pouvoir.
Seule une société cohérente permettra à tous de s'y retrouver.

Tout cela n'était que le fruit de mes propres déduction. J'invite ceux qui le souhaitent à me répondre, autant sur mes propos que sur ma méthodologie. Cependant, je poserais quelques conditions :
-Restez civils. Je n'ai insulté personne, je n'ai nommé personne, je n'ai pas manipulé les chiffres et je n'ai pas utilisé ce sondage pour dévoiler un programme politique. Je souhaitais vérifier mon hypothèse, à savoir l'existence de deux pôles politiques dans la vie de l'Ordre, et ainsi en dresser un portrait.
Si vous remettez mes chiffres en question, contactez moi par lettre et je vous laisserais observer les résultats bruts.
-Une affirmation sans preuve peut être rejeté sans preuve. J'ai avec moi les chiffres de ce sondage, je n'accepterais pas d'attaques basées sur votre seule opinion. Voyez plutôt ce sondage comme une fenêtre vers ce que vous ne saviez pas de l'Ordre, sa réalité. J'y ai découvert que des choses que j'ai toujours cru fausses et marginales étaient en réalité vrai et populaires, et que des choses que je croyais certaines étaient en vérité parfaitement fantaisistes. Faites de même.
-J'accepte les critiques sur ma méthode, mais soyez conscients que ce sondage m'a pris un septiel de travail, et que sans l'aide de Wael il n'aurait sans doute jamais vu le jour sous une forme aussi précise. J'ai pu faire des erreurs d'arrondi, et je m'en excuse, les mathématiques ne sont pas mon point fort. Mais j'ai fais de mon mieux, j'ai vérifié plusieurs fois mes chiffres, et je n'accepterais pas que l'on insulte mon travail.
-Ne prenez pas ces résultats par dessus la jambe, comme avec une structure, une relique, ou un monstre antique, on peut, et on doit les étudier, sauf que contrairement à certaines (pour ne pas dire beaucoup) d'objet d'étude, celui-ci a le potentiel de réellement changer votre façon de vivre votre remortalité. En travaillant sur ce constat avec toute la rigueur scientifique dont nous pouvons faire preuve pour les recherches les plus poussées, nous pouvons permettre aux Critiques de faire la paix avec la cité, aux Enthousiastes de faire preuve de plus de compréhension, et à l'Ordre de se relever, plus fort qu'il ne l'aura jamais été.
L'Horyel est à l'étude désormais.


G.S.M.

Maréchale Sylkabe

Le 27/03/20 à 20:04


Bonjour ou bonsoir à tous,

Je n’ai que très peu participé aux archives durant la période à laquelle j’étais encore active dans l’Ordre pour une simple et bonne raison que ces archives ne sont pas remplies toujours de ce que l’on y attend : on y retrouve des débats, des informations insensées, une ou plusieurs personnes qui veulent se faire connaître en criant haut et fort leur présence là où on devrait pouvoir simplement prendre connaissance de ce que l’on a oublié ou tout simplement loupé lors d’une expédition, d’un rassemblement etc… Je ne sais pas si c’est toujours le cas aujourd’hui, mais j’imagine que cela doit peut-être encore arriver. Aussi, j’ai tendance à dire et à redire que mon avis n’est pas légitime dans le sens où je ne suis plus active dans l’Ordre. Cependant, on peut y voir alors une certaine forme d’objectivité, n’étant soumises à aucunes formes d’influences que ce soient. Par ailleurs, je tiens aujourd’hui à apporter ma contribution dans cette réflexion, qui je trouve très pertinente, ouverte par la Maréchale Sylkabe.



L’Entraide, la Fraternité et le Respect sont des valeurs en perdition. Cela n’est pas nouveau et il existera toujours des personnes qui n'adhéreront pas à ces dernières. Cependant, pouvons-nous dire qu’il y a aujourd’hui davantage d’apprentis, de membres qui méconnaissent ces valeurs et leur place dans l’Ordre par rapport à hier ? Je crains que non, il n’y en a plus. C’est quelque chose qui s’observe assez facilement et qui m’a été confirmé à mainte reprises. Je l’ai de même constaté lorsque j’ai effectué divers cours à l’Académie : les apprentis d’aujourd’hui ne connaissent pas nos Valeurs, si nous pouvons les considérer comme étant encore les nôtres. Néanmoins, ce qui est d’autant plus inquiétant, c’est que les apprentis d’aujourd’hui sont les membres de demain. Ils auront à leur tour des apprentis, auxquels ils n’enseigneront justement pas les valeurs qu’ils ne connaissaient pas eux-même : cela va de soi. C’est de cette manière que des Valeurs se perdent et que le fonctionnement des sociétés se transforme.

Plusieurs questions se posent alors : Devons-nous rester fidèle à nos Traditions ? J’entends par-là devons-nous garder nos Valeurs et rester un Ordre axé sur la recherche et la découverte ? Ou devrions-nous accepter ce phénomène de mutation qui s’amplifie de jours en jours ?

Une autre question pourrait s’avérer intéressante : Comment sommes-nous arriver à ce point ? Il y a selon moi plusieurs raisons qui expliqueraient cela. Dans un premier temps, la position hégémonique des Guildes, coeur de notre Ordre. Nombreux diront que les guildes sont le tremplin de l’ascension sociale : c’est de cette manière qu’on se fait connaître, que l’on gagne en réputation et que l’on se fait grader. Je pense que c’est à ce titre que nous sommes actuellement, comme le dit si bien la Maréchale, dans une société de cour. S’agit-il aujourd’hui de s’investir par passion ou seulement dans un but de Plaire et de Diriger ? Dans un deuxième temps, j’aimerai mettre l’accent sur l’Académie, considérée comme étant le flambeau de l’étude. Selon moi, elle devrait être le centre de l’Ordre : c’est un lieu de savoir, d’enseignement qui pousse à la réflexion aussi bien les profanes que les apprentis. Car oui, l’Académie ne doit pas se contenter d’inculquer aux profanes les bases, elle doit s’adapter aux apprentis, les aider et les guider. Comme je l’ai dit dans un de mes cours et qui a été repris par le membre Aamon dans une des archives, je n’ai pu que rencontrer durant plusieurs années trop d’apprentis qui sont perdus et ont une vision floue de la notion de recherche. Comment voulez-vous que que l’on prétende être encore un Ordre orienté sur l’étude si rien que nos apprentis ne savent pas en faire ? Seuls ou entre eux qui plus est ? La faute n’est pas toujours due aux mentors : il est normal d’être désarmé face à certains cas de situation, encore plus pour les nouveaux membres. C’est pour cette raison que l’Académie doit s’ouvrir et être un point de rassemblement : Où vous retrouvez-vous désormais dans cette grande cité ? Tout le monde est éparpillé à droite ou à gauche et c’est quelque chose qui nous désunie.

Ainsi, nous devons aujourd’hui faire un choix : Accepter et entrer intégralement dans cette mutation ou réaffirmer toute cette entreprise qui existe depuis déjà un moment. Dans tous les cas, les deux nécessitent un changement plus ou moins profond. Avec de grands mots dramatiques, nous pouvons dire que nous sommes dans un Ordre schizophrénique qui offre une double moralité, celui de la réputation et celle de la noble cause qu’est l’étude. Pour finir, j’aimerai transmettre mes félicitations à la Maréchale Sylkabe pour son initiative qui met en lumière des problèmes bien présents, que je tenais depuis un certain temps dans mon coeur, par le biais d’une action commune : le sondage.

Portez-vous bien,
Membre Laula Faraday.

Membre Laula

Le 27/03/20 à 22:42

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