Je suis le paradoxe du temps, J'ignore ce qui m'a fait ici, Et ce que je fait ici, je l'ignore. Creusant la terre, je remonte le temps, Regardant le ciel, je remonte le temps, Ouvrant un arbre, je remonte le temps. Eclosant les yeux, les photons ont vieilli, Si tout dans ce monde semble être passé, que saisir d'un présent déjà cueilli, A peine écrit, aussitôt lu. Ce vers appartien au passé, Que jamais pourtant je remonterai. A quoi ressemblons nous ? Les mots m'engagent, Quand les données m'encodent, elle me dévisagent, Et leur mémoire rend au présent les souvenirs passés

Dévoyer les projections chimériques De cette dynamique extra-sensorielle Sous une éthique dictatoriale Où s'enchevêtrent charisme léthargique, Sensibleries sporadiques, Fureur intemporelle et absences atypiques : Parade nuptiale méprisée allègrement Dont les allusions conceptuelles s'éventrent Dans un abstentionnisme bestial, Pour en masquer le conditionnement narcissique, A l'agonie, - ô, l'esthète !-, Pourtant éructé dans une verve pathétique! Ô, personnification déjantée De cette visionnaire discréditée Sous le joug de cet énergumène vindicatif, Telle une vierge effarouchée aux abois, Courroucée, narguée et sodomisée Par les cornes de sa propre chasteté, Dès à présent seule face à l'Imprévisible Possible : Cet Irréversible Paradoxe Ancré dans un futur impératif; Ôte ce diadème édulcoré, Evince cette splendeur falsifiée Mais affiche enfin, sans complexe, ton authenticité!