C'est toujours dur de commencer un journal. C'est dur la première fois parce que qu'on ne sait pas quoi dire. Mais quand on en a déjà commencé un par le passé... Et qu'on l'a perdu... c'est différent. Ne te méprend pas ! Je ne sais toujours pas par quoi commencer, et l’exprimer est la seule solution que j'ai trouvé pour faire une bonne accroche. Mais cette fois-ci... C'est encore plus douloureux. J'avais déjà fait un long chemin avec l'ancien journal. J'étais fier de ma persévérance, d'avoir réussis à le tenir à jour. Haha. Un ramassis de paragraphes exprimant à quel point le voyage est long, à quel point je m’ennuie parfois. Des délires de solitude sûrement. Et parmi tout ça des réflexions intéressantes. Pour moi en tous cas. Je suis déçu de ne plus pouvoir revenir en arrière sur ces long mois et de ne pas avoir cette satisfaction plus tard, de me moquer de ma naïveté de jeunesse. Plutôt que de me morfondre passons à la partie intéressante. "Comment l'as tu perdu, ton si précieux journal ?" me demandera-tu, "Si il était si important, ça veut dire que tu dois vraiment être tête en l'air. Je crains pour mon propre avenir, je ne veux pas finir comme mon prédécesseur." Et bien cher journal, sache que ma bien piètre mémoire n'est pas en cause. Non. Disons le directement, celui que tu remplace a finis en cendre lors d'un incendie d'auberge. L'auberge en elle même méritait que j'y mette moi même le feu en partant si quelqu'un d'autre ne l'avait pas fait avant. Les chambres étaient mal tenues, les repas semblaient avoir été entreposés à l'air libre pendant des cycles entiers, et la tenancière... n'avait pas non plus l'air très heureuse d'avoir des clients. Non par contre quand pendant mon déjeuner le brûlé s'est fait sentir... Il était hors de question de laisser le fruit de mon travail partir en fumée. J'ai couru très vite. Mais un toit de chaume et une charpente en bois ça bas des records de vitesse. Heureusement, je n'étais plus conscient quand les flammes m'ont atteint. Je ne sais plus si j'ai atteint ma chambre ou pas, mais j'ai juste eu a endurer la brûlure infinie de mes poumons quand j'inspirais désespérément toujours plus de fumée en quête d'air. "Facile" me dira tu. Tu n'as pas de poumons. Et oui cher journal. Aussi étonnement que cela puisse paraître... Je suis mort ! Non, je ne suis pas un fantôme, cesse de frémir. Ah, et aussi, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Soren.

Mystère et boule de gomme.